Dans la jungle impénétrable, une clairière où des animaux se sont aventurés hors de la pénombre. Une nouvelle fois représentée dans sa nudité animale et virginale, l’artiste a pris place au milieu de ces espèces exotiques dont certaines sont menacées: on reconnaît notamment une chauve-souris ainsi qu’un pangolin qui se cache derrière le crâne de la peintre, ces boucs-émissaires, coupables désignés de la pandémie qui effraie le monde.
Les animaux semblent surpris d’être ainsi livrés aux regards du « monde extérieur ». Les oreilles en arrière, le caracal a peur de ce qui approche.
Chez la femme, il y a d’abord cette posture méditative, cet air grave. Ensuite, d’aucuns verrait de la défiance dans l’intensité de son regard, peut-être même une colère froide... Elle protège le pangolin comme une mère le ferait pour son enfant.
Une nouvelle réflexion sur notre comportement en tant qu’espèce qui s’échine à détruire les autres pour mieux précipiter sa perte possible, si ce n’est probable... Une dénonciation de la consommation de viande de brousse qui met en péril la biodiversité et le monde que nous aimons.